Dès début juillet, le quotidien wallon L’Avenir sera transféré sur les écrans de télévision, grâce à un décodeur intitulé « Évasion ». Simple transfert supplémentaire ou opération de numérisation extrême ? Décryptage d’une énième opportunité technologique.
Voici un pas de plus de franchi vers l’ère du « tout numérique ». Avec l’arrivée en Belgique du nouveau décodeur VOO annoncé pour le 1er juillet, les journaux des neuf éditions de l’Avenir seront lisibles sur les écrans de télévision. Un projet innovant qui consistera à mettre à disposition des lecteurs un système d’applications supplémentaires, entre information et services. Dans ce cadre, le quotidien régional L’Avenir a imaginé une application « axée sur le contenu ». Objectif : suivre en direct, via un sommaire, l’actualité régionale, nationale mais aussi sportive ou internationale.
Journaliste vidéaste
Autre caractéristique propre à cette innovation : la publication de nombreuses vidéos conçues par l’équipe de rédaction. Un aspect qui témoigne, une fois de plus, de la polyvalence toujours plus appuyée chez les journalistes de presse écrite, qui, passant d’un support à un autre, doivent désormais pouvoir multiplier les vecteurs d’information numériques. Le journaliste ne fait plus qu’écrire : il photographie, il filme, il tweete et met en ligne. Le journaliste devient vidéaste. Continuer la lecture de Belgique : un bel Avenir à la télévision ?
11 janvier 2017. Voici la date annoncée la semaine dernière par la Ministre de la Culture norvégienne Thorhild Widvey pour l’arrêt de la radio FM dans son pays. Région par région, celle ci devra disparaître totalement à la fin de l’année 2017. La nouvelle n’est pas étonnante pour le pays scandinave qui ne compte plus que cinq radios diffusant en grandes ondes. Les vingt-deux autres radios nationales émettent grâce à une technologie encore peu répandue en France : la radiodiffusion numérique terrestre (RNT).
Transistor analogique « Akkord Peggie » de 1975
Depuis 1995 la RNT s’est développée en Norvège, pays pionnier de cette technologie qui utilise le système du Digital Audio Broadasting (DAB), devenu DAB+ en 2007. Ses avantages sont nombreux : un coût de diffusion jusqu’à huit fois moindre comparé à une diffusion FM, une meilleure qualité sonore et une couverture plus complète du territoire. Ces arguments ont convaincu la population norvégienne dont plus de la moitié écoute quotidiennement la radio grâce à cette technologie. Contrairement à la France où seules trois villes sont couvertes depuis juin 2014 par la RNT (Paris, Marseille et Nice), la quasi totalité du territoire norvégien (99,5 %) est susceptible de recevoir la radio numérique terrestre. Ni les radios du service public, ni aucune grande chaîne privée ne diffusent en DAB en France.
Un retard dû au lobbying
Pourquoi la France est-elle si en retard face à d’autres pays européens pour le développement de la RNT ? Les grands groupes radiophoniques français que sont Radio France, Lagardère, NRJ Group, RTL Group et NextRadioTV, estiment inutile d’investir dans ce nouveau moyen de transmission et concentrent leurs efforts dans la diffusion de leurs antennes sur internet. En réalité, se diriger vers la RNT impliquerait d’ouvrir le marché radiophonique à de nouveaux concurrents. La bande FM, depuis sa création en 1954 en France, en passant par son ouverture en 1981, est totalement saturée, ce qui accorde aux grands groupes un monopole assuré. Le développement d’internet a d’ores et déjà favorisé l’apparition d’une multitude de nouvelles web-radios : elles étaient plus de 9200 en France en 2013 et ce chiffre augmente d’année en année. Et si la RNT est aussi méconnue du grand public en France c’est également car les grandes enseignes de distributions ne vendent pas les récepteurs adéquats.
La transition vers la RNT, bien qu’elle nécessite des coûts d’investissement importants, permettrait aux radios de réduire considérablement leurs frais de diffusion et de consacrer leurs budgets au développement et à la qualité de leurs contenus. Peut-être favoriserait-elle également la mise en oeuvre de la radio du futur : une radio augmentée de contenus audiovisuels qui trouvent aujourd’hui leurs places sur les récepteurs radiophoniques tel que les tablettes, smartphones, téléviseurs … Sans oublier les voitures, dont les modèles hybrides intègrent des écrans et sont capable de recevoir le DAB.
Le passage à la télévision numérique terrestre (TNT), opéré en France dès 2005, est sur le point d’enterrer la télévision analogique et les téléspectateurs ont totalement intégré ce système de réception. Ne reste plus qu’à parier sur le nombre d’années nécessaires avant que ce ne soit le cas pour la radio numérique terrestre française.
C’est une nouvelle majeure qui secoue le monde des médias : la chaîne DOGTV vient d’arriver en France ! Depuis quelques années déjà, vous pouviez aller prendre un bain tranquillement en laissant votre enfant devant le petit écran. Il a ensuite été possible d’initier votre bébé dès sa naissance à la culture télévisée, avec des chaînes comme BabyTV ou Tiji. Et bien dès aujourd’hui vous serez réellement tranquille, car vous pourrez laisser votre chien toute la journée devant votre téléviseur ! Et si Médor (pas le mook belge) est insomniaque pas d’inquiétude : DOGTV émet 24 heures sur 24 !
Logo de la chaîne DOGTV
Fondée en 2012 par l’entreprise californienne PTV Media, la chaîne est d’ores et déjà disponible dans plusieurs pays (Corée, Japon, Israël) et débarque sur certains écrans européens dès ce mois d’avril. Elle sera distribuée en France sur le réseau d’Orange. Et le choix français n’est pas un hasard car, avec près de 10 millions de chiens, le pays se place en tête du classement européen du nombre de canidés domestiques.
Crée en « collaboration avec des chiens spécialistes du comportement » DOGTV propose des contenus divers selon les heures. La journée, votre chien pourra être stimulé par des programme de 3 à 6 minutes qui le confrontent à la vie quotidienne. Vous aimez l’adrénaline que procure le dernier GTA ? Il en de même pour votre chien ; il est toujours plus agréable de manquer de se faire écraser virtuellement que dans la vraie vie. La nuit, place aux programmes de relaxation où s’allient douces images aux couleurs adaptées aux canidés et musiques apaisantes.
Comme les programmes minceur proposés sur internet, le résultat est immédiat : « votre chien sera heureux et confiant, moins susceptible de développer du stress ou de l’anxiété liés à la séparation avec ses maîtres ». Et PTV Media n’est pas peu fière de ces résultats : « DOGTV est fier de garder vos chiens heureux dans leurs maisons pour la vie ».
Et si vous n’êtes pas convaincus et prêts à investir cinq euros par mois pour le plaisir de votre toutou, vous pouvez toujours aller faire un tour sur le site de DOGTV. Un onglet « Why DOGTV ? » vous expliquera, paroles de psychanalystes, docteurs et vétérinaires à l’appui, combien cette chaîne est primordiale pour le bien-être de toute votre famille.
Seul point positif, si il en fallait un, de cette nouvelle chaîne : DOGTV n’intègre aucune publicité dans ses programmes ! Mais cela ne saurait tarder ; un publicitaire anglais avait déjà réalisé il y a quelques années une publicité audible uniquement par nos amis à poils.
Lors de l’enregistrement de duplex, la télévision pourrait bientôt abandonner l’encombrant car satellite traditionnel au profit d’un boîtier assez petit pour tenir dans un sac à dos. Il s’agit du système de transmission par les réseaux terrestres 3G, voirebientôt 4G. De plus en plus utilisée depuis quelques temps, notamment par les télévisions locales belges, cette technologie est considérablement moins coûteuse et fonctionne de mieux en mieux mais possède quand même des inconvénients.
Lorsque l’on assiste à une émission en duplex ou que l’on croise un journaliste réaliser un plateau devant la caméra, le car de transmission satellite n’est en général pas très loin. Difficile de passer à côté de cette grosse camionnette coiffée d’une énorme parabole sans la remarquer. La plupart des télévisions en possèdent une ou plusieurs. Elle sert à transmettre en direct les images de la caméra vers les locaux de la chaîne en utilisant un signal satellite. Cet engin coûte la modique somme d’environ 100 000 euros pour les modèles basiques. Sans compter la location du signal qui se fait auprès d’agence spécialisées comme Intelsat et qui revient à plus de cinq euros la minute.
Le système de transmission 3G demande un investissement moins important : 20 000 euros. C’est une petite boîte avec une antenne qui va envoyer les images au travers cette fois-ci des réseaux internet de troisième ou quatrième génération. Le coût de location de ces canaux ? Le prix d’un abonnement téléphonique comprenant l’accès à internet, soit une vingtaine d’euros par mois pour les premiers prix. Ces boîtiers peuvent contenir plusieurs cartes SIM d’un même ou de différents opérateurs pour un meilleur signal. Avec une moyennede six cartes SIM, la transmission se fait en général sans soucis. Cela nerevient toujours qu’à120 euros par mois. À cet abonnement, on ajoute un tarif de consommation de DATA estimé à environ trois euros par minutes.
Ce boîtier est aussi plus rapide à installer. On le sort, on l’allume et le tour est joué alors qu’un car, il faut le garer, trouver la bonne orientation de la parabole afin de capter le bon signal etc…
« Malgré tout, je pense que c’est l’avenir de la télévision »
Cependant, si cette technologie était un miracle, on le saurait. Il y a malheureusement des contraintes importantes pour que ce nouveau système fonctionne correctement. « Les réseaux 3G sont loin de couvrir toutes les zones éloignés. Dans une grande ville, il n’y a plusvraiment de problèmes mais dès qu’il s’agit d’émettre dans un coin de campagne un peu plus retiré, il devient très probable que cela ne fonctionne pas », précise PatrickCollini,réalisateur dans une télévision belge. De plus le signal 3G n’est pas garanti dans la durée. S’il y a un bug ou une surcharge sur le réseau, il peut y avoir des coupures. Le signal satellite est lui, une fois connecté, beaucoup moins propice aux interruptions, sauf si des phénomènes météorologiques extrêmes devaient arriver.
Et Patrick Collini de rajouter : « malgré tout, je pense que c’est l’avenir de la télévision ». En tout cas actuellement, il faut rester prudent quant à l’utilisation du système de transmission 3G. Il faut aussi savoir que le coût de chacun de ces systèmes est donné dans cet article à titre indicatif et qu’ils peuvent varier en fonction des accords négociés entre fournisseurs et clients et en fonction de la fréquence d’utilisation, surtout au niveau de la location de signal satellite.
Canal C, chaîne de télévision locale de la région namuroise, a récemment refusé de diffuser des spots commandés par la ville de Namur, malgré un partenariat les y autorisant. Pour cause, les vidéos en question incitent explicitement la population à voter « oui » lors de la consultation populaire du 8 février, ce qui mettrait en péril l’indépendance de la chaîne.