Les dessinateurs du monde entier ont rendu hommage à Charlie Hebdo au lendemain de l’attaque qui a coûté la vie à 12 personnes dont 6 journalistes. La Belgique ne déroge pas à la règle. Une semaine seulement après les attentats, sept dessinateurs belges ont accepté de déposer leurs crayons et de prendre la parole pour « raconter » leurs dessins. Une initiative originale mais surtout symbolique de Reporters sans frontières (RSF) Belgique pour montrer à quel point les cartoons sont essentiels à la liberté de la presse. Continuer la lecture de Audio Cartoons : l’hommage vidéo des dessinateurs belges à Charlie Hebdo
Mois : janvier 2015
Edition spéciale : Un massacre de quelques minutes à Charlie hebdo pour près d’une semaine de couverture
Trois semaines après les attentats du 7 janvier à Charlie Hebdo, et la semaine de couverture spéciale qui a suivi, le pays se remet doucement d’un événement sans précédent. Si le massacre de Charlie Hebdo et les prises d’otage sont aisément condamnables, qu’en est-il de leur traitement par les médias ?
Tout commence ou plutôt tout bascule le mercredi 7 janvier dernier lorsque les frères Kouachi — qu’on ne présente plus — déciment la rédaction de Charlie Hebdo, faisant 12 morts. Pourtant, seuls les noms de Charb, Wolinski, Cabu, Honoré et Tignous résonnent à la télé, la radio, sur internet et dans les journaux. 7 manquent encore à l’appel, 7 anonymes qui ont également perdu la vie aux côtés des dessinateurs célèbres. Les policiers Amhed Merabet et Franck Brinsolaro, la psychologue Elsa Cayat, le journaliste Bernard Maris, l’agent de maintenance Frédéric Boisseau, le correcteur Mustapha Ourrad et Michel Renaud, fondateur du festival Rendez vous du carnet de voyage viennent compléter la liste, mais leurs noms ont tardé à sortir du chapeau. Comme si leur vie avait moins de valeur parce que méconnus du grand public, mais pourtant des êtres humains au même titre que les autres. Ce premier choix des médias en dit long sur les jours d’éditions spéciales qui ont suivi.
Couverture des attentats : quand les médias servent les terroristes
Quelques jours seulement après la série d’attentats la plus meurtrière qu’ait connue la France depuis une cinquantaine d’années, l’heure est à l’unité nationale et au recueillement. Mais pas seulement. Les actes terroristes de ces derniers jours ont largement été relayés par les médias, au premier rang desquels figurent les chaînes d’information en continu. Et c’est bien le procès qui leur est fait aujourd’hui, d’aucuns jugeant purement et simplement qu’ils sont allés trop loin dans l’information. Manque de professionnalisme, atteinte à la vie privée, sensationnalisme… Retour sur les principaux « manquements » dont ont fait preuve les médias dans la couverture des récents attentats.
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Debout pour Charlie
« J’avais envie d’écrire mais je ne savais pas par quoi commencer. Entre l’émotion et l’information, c’était dur de faire le tri. J’ai encore envie d’écrire des tas de choses. Des tas de choses qui ont déjà été traitées et lues par tout le monde, mais j’ai l’impression qu’il faut continuer de les dire. »
Voilà les trois seules phrases que j’ai réussi à rédiger cinq jours après ce fameux mercredi 7 janvier. J’avais envie d’écrire des tas de choses avec ma vision d’étudiante en journalisme, émerveillée à chaque instant et n’ayant que pour seule foi celle en l’humanité. Seulement voilà, je n’ai réussi qu’à taper ces quelques lignes. « On était tous anéantis. Je culpabilisais de tout. Je n’ai pas osé écouter de la musique dans ma salle de bains. On était comme des zombies » déclarait récemment Géraldine Nakache dans l’émission « C à Vous » sur France 5. Happée par les évènements, c’est toute la France qui a tourné au ralenti. « Les mails professionnels sont deux fois moins nombreux que d’habitude et je n’ai reçu aucun vœux pour la nouvelle année depuis que ça s’est passé à Charlie Hebdo » me confiait un chercheur de l’INRA encore bouleversé par les évènements.
Débordé(e)s par Charlie
Nul besoin de rappeler les faits, l’actualité ne parle que de Charlie, quelques jours après la sortie du « journal des survivants ». Voilà maintenant un peu plus d’une semaine que 17 personnes sont mortes à Paris, victime d’attentats terroristes. Quand j’ai appris la nouvelle de l’attaque des bureaux de Charlie Hebdo, j’étais à table avec mes collègues, en Turquie. Il a fallu attendre le retour au bureau, devant les ordinateurs, pour vraiment réaliser l’importance des évènements.