L’Express du Faso : un quotidien face aux nouveaux journalismes

 

Les inégalités entre le Nord et le Sud économique du monde s’expriment aussi en terme d’écart technologique. Au moment où les rédactions des pays développés se convertissent au tout-numérique pour conjurer la mort de leurs journaux papier, les médias africains évoluent encore timidement dans ce « nouveau monde ».

Lundi 18 février 2013, Bobo-Dioulasso. La ville accueille le siège du quotidien burkinabé L’Express du Faso, depuis sa création en 1998. Le journal est diffusé à raison de 3000 exemplaires par jour en moyenne. Il y a deux ans, la direction du journal a investi dans la création d’un site internet pour proposer ses articles à une nouvelle génération de lecteurs, parfois même au-delà des frontières du Burkina Faso. Son rédacteur en chef Mountamou Kani prend, pour une fois, la place de l’interviewé pour nous parler de son média et de son métier, à l’heure de la révolution numérique.

La rédaction au numérique

Dans cette première partie de l’interview, M. Kani présente le site internet et les projets du journal dans le domaine du numérique.

Les médias et l’Internet

Le rédacteur en chef burkinabé rappelle le rapport des lecteurs au numérique et les nouvelles opportunités offertes aux médias africains par Internet et les nouvelles technologies.

Les nouvelles pratiques journalistiques

Dans la dernière partie de notre interview, Mountamou Kani expose sa conception des journalismes data, web ou encore citoyen.

On le voit, la révolution numérique et ses conséquences sur le journalisme « classique » sont loin d’être des réalités partagées par l’ensemble des acteurs du monde médiatique. Pourtant, dans une économie globalisée, la presse africaine doit elle aussi trouver les moyens de s’adapter aux exigences d’un lectorat jeune, de plus en plus concerné par les nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Article rédigé par Henri Le Roux