À quinze jours des Élections européennes 2014, la toile compte un nombre impressionnant de pages Facebook, de hashtags et de tribunes de 140 signes qui s’intéressent à ce scrutin. Pour leur première participation à une élection européenne, les réseaux sociaux ont-ils une influence réelle sur le vote ?
Plus de 500 millions de citoyens européens sont appelés aux urnes, entre le 22 et le 25 mai prochain, pour participer à des élections qui captivent les réseaux sociaux plus que les élécteurs. Facebook et Twitter, pour ne citer que ces deux, se sont d’ailleurs emparés de ce scrutin bien avant le lancement officiel des compagnes.
Des comptes comme @Europarl, @EUWatchers, @VoteWatchEurope ou @EPElections totalisent autour de 6000 abonnés chacun. En 2013, près de 43 000 tweets ont été publiés en utilisant au moins l’un des hashtags #ep2014, #eu2014, #eu14 ou #pe2014.
Pourtant, cet enthousiasme ne présage en rien de la participation citoyenne aux élections, les pronostiques des experts étant plutôt pessimistes sur ce point.
Selon Franck Simon, community manager à Euronews, le désintérêt de certains peut s’expliquer par le fait que les réseaux sociaux ne sont, en fin de compte, qu’un levier de communication politique. Les électeurs attendent du concret, et pas seulement des paroles.
Dans le cadre de cette communication politique, l’image des candidats est parfaitement travaillée. Ainsi, il n’est pas surprenant de voir des selfies de candidats. Ici Guy Verhofstadt par exemple.
Un autre moyen de communiquer efficacement selon Franck Simon, c’est à travers les citations.
Le démocrate-chrétien Jean-Claude Juncker ou le social-démocrate Martin Schulz sont deux prétendants sérieux à la présidence de la Commission européenne. Voici quelques exemples de leur communication
Journaliste curateur-médiateur
La place des journalistes dans le débat est, quant à elle, ambivalente. Difficile de réagir sur les réseaux sociaux tout en respectant les codes déontologiques du métier. La meilleure utilisation de Twitter et de Facebook lors des Élections européennes reste donc la veille et la curation. Grâce aux comptes des candidats, mais aussi à @europatweets, le journaliste accède à une base de données considérable qu’il peut utiliser dans ses productions. Mieux, il peut inciter le public à débattre autour d’un dossier ou d’une émission spéciale consacrée aux Européennes
Article rédigé par Lucas Colin